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Vivre fluide – Mathilde Ramadier
Quand les femmes s’émancipent de l’hétérosexualité.
Constatant que la majorité des femmes ont déjà éprouvé du désir pour une autre femme, l’auteure estime que la quatrième vague de féminisme doit briser ce tabou en s’affranchissant de l’hétérosexualité. Elle examine toutes les dimensions de la bisexualité féminine : histoire, figures, psychologie, politique, place des hommes, représentations et sexualité.
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Dysphoria mundi – Paul B. Preciado
Le son du monde qui s’écroule.
Manifeste pour des pratiques d’émancipation hors du néolibéralisme, des nationalismes, des inégalités, des violences raciales et sexuelles ou de la destruction de la biosphère. Le philosophe décrit une transition planétaire qui marquerait le début de la fin du réalisme capitaliste. Il assimile la notion de dysphorie, caractérisant selon lui le XXIe siècle, à une forme de dissidence politique.
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Un appartement sur Uranus – Paul B. Preciado
Dans ces chroniques parues dans Libération, l’auteur témoigne de son expérience de changement de sexe et de son opposition à l’hétéronormativité. En faveur des droits des transgenres, il développe une approche politique révolutionnaire dépassant la seule question de la sexualité, s’interrogeant sur des sujets d’actualité comme l’indépendance de la Catalogne et la résurgence du fascisme.
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Assise, debout, couchée ! – Ovidie
Etablissant un parallèle entre la femme et le chien, des êtres relégués aux basses besognes, l’auteure explique le lien particulier qui les unit. Depuis la féministe Marguerite Durand et son cimetière pour chiens au XIXe siècle jusqu’aux bénévoles dans les refuges au XXIe siècle, elle fait de leur entente un révélateur de la société patriarcale.
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La chair est triste hélas – Ovidie
Un récit autofictionnel dans lequel la narratrice, aux abords de la quarantaine, choisit de ne plus avoir de relations sexuelles. Elle évoque sa lassitude face aux sempiternels scénarios érotiques et son refus de céder aux injonctions faites aux femmes.
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Mangeuses – Lauren Malka
Histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès.
Récit-enquête illustré d’anecdotes culinaires historiques ou culturelles et de témoignages, mettant en lumière les représentations sociales du lien des femmes à la nourriture, entre le rôle de cuisinière qui leur est assigné, le diktat de la minceur et les troubles alimentaires. -
Sister love – Audre Lorde et Pat Parker
Une ode à la sororité à travers une correspondance inédite entre deux poétesses incontournables.
Correspondance entre les poétesses Pat Parker et Audre Lorde, de 1974 à 1989. Quand elles se rencontrent à la fin des années 1960, l’une débute sa carrière littéraire tandis que l’autre jouit déjà d’une certaine reconnaissance dans le milieu. Une amitié profonde se noue entre elles, basée sur une admiration réciproque ainsi que sur leur identité commune de femmes noires et lesbiennes. -
Les dessous lesbiens de la chanson – Léa Lootgieter et Pauline Paris
L’histoire de cinquante chansons sur le thème des amours lesbiennes, depuis Ouvre de Suzy Solidor, interprète des Années folles. Avec des commentaires sur leurs auteurs, leur mise en scène au cabaret ou dans des clips, leur réception par la critique et l’accueil réservé par le public. Les chansons citées sont accessibles par QR codes.
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Je suis votre pire cauchemar ! – Kiyémis
Une réflexion sur l’acceptation de tous les corps malgré les diktats de la société et la haine de soi. L’auteure propose de se diriger vers un monde émancipé où chaque individu aurait une place tout en conservant sa singularité. Les mécanismes d’oppression sont envisagés dans une perspective émancipatrice convoquant l’afroféminisme, le body positive, l’intime et la poésie.
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La terreur féministe – Irene
Petit éloge du féminisme extrémiste.
Présentation de militantes féministes qui ont eu recours à la violence pour lutter contre le joug du patriarcat. Certaines ont tué au nom de leurs convictions. Leurs parcours ouvrent une réflexion sur la place de la violence dans le féminisme et interrogent le préjugé de la non-dangerosité des femmes. -
Communion – bell hooks
Aimer en féministes
Essai dans lequel l’autrice invite chaque femme à revendiquer la recherche de l’amour comme un engagement pour la liberté. Elle montre comment les idées des mouvements féministes, la pleine participation des femmes au marché du travail et la sororité ont transformé la vision des femmes et de l’amour. -
Moi les hommes je les déteste – Pauline Harmange
Et si les femmes avaient de bonnes raisons de détester les hommes ?
Et si la colère à l’égard des hommes était en réalité un chemin joyeux et émancipateur dès lors qu’on la laisse s’exprimer ? Dans ce court essai, Pauline Harmange défend la misandrie comme une manière de faire place à la sororité et à des relations bienveillantes et exigeantes. Un livre féministe et iconoclaste à mettre entre toutes (oui, toutes !) les mains.
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Le corps des femmes – Camille Froidevaux-Metterie
La bataille de l’intime.
Maternité et non-désir d’enfant, menstruations et ménopause, apparence et normes esthétiques, sexualité et plaisir… Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, cela ne fait aucun doute : la déferlante #MeToo a intensifié le « tournant génital » du féminisme. Relancées par une nouvelle génération de militantes, les thématiques corporelles deviennent les vecteurs d’une nouvelle émancipation au travers de la lutte contre les mécanismes d’objectivation et d’aliénation. Un essai nécessaire qui invite à réinvestir le corps des femmes de manière assumée et engagée. Déjà un classique. -
Un si gros ventre – Camille Froidevaux-Metterie
Expériences vécues du corps enceint
Réflexion sur la maternité, notamment sur l’expérience du corps en gestation. En immersion dans une maternité, l’auteure a interrogé plusieurs femmes enceintes afin qu’elles partagent leur sentiment sur cette transformation physique. Elle souligne le côté politique de cette expérience intime ainsi que le poids des normes et des injonctions de la société qui pèse sur le corps de femmes.