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La culture de l’inceste – Iris Brey et Juliet Drouar
La « culture de l’inceste », adaptée de l’expression « culture du viol », n’est pas une provocation, mais une invitation à penser cette pratique inscrite dans la norme en termes culturels et non individuels. En France, l’inceste est rendu possible, puisqu’il est toléré, voire encouragé, et les chiffres sont inquiétants : une personne sur dix est concernée. Pourquoi ? Cette question en amène bien d’autres, nous interrogeant sur les ressorts sociaux et nos représentations.
Un ouvrage urgent, conçu à sept voix pour amorcer une réponse politisée et collective.
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Ce que Cécile sait – Cécile Cée
Journal de sortie d’inceste.
Victime d’inceste, l’auteure raconte comment elle est sortie de son amnésie traumatique et sa quête intime pour se reconstruire. Elle s’intéresse aussi aux mécanismes de l’inceste et à l’omerta qui l’accompagne.
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Penser les violences sexuelles – Marie Chartron
Un essai explorant les rapports entre violences sexuelles et genre, dans lequel l’auteure élabore une nouvelle lecture permettant de les comprendre et de les penser dans leur diversité. En prenant appui sur les pratiques féministes, elle analyse notamment la question de l’inceste et des atteintes sexuelles sur mineur dans la perspective d’une lutte politique ainsi que d’une justice transformative.
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Ecrire Mazan – Elise Costa
La chroniqueuse judiciaire a suivi le procès de Mazan, qu’elle raconte ainsi que son hors-champ, décrivant la complexité des débats et des rapports humains. Ouvrant son carnet d’observation, elle montre par des dessins la mécanique du récit en regard de ses articles publiés.
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Philosophesses – Léa Waterhouse
Constatant l’invisibilisation des femmes philosophes à travers l’histoire et, avec elle, d’une cohorte de penseurs issus de minorités, l’autrice dévoile ce que cache cette mise à l’écart systématique.
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Vieille peau – Fiona Schmidt
Une réflexion sur les relations des femmes avec leur corps, leur sexualité et le vieillissement. Alors qu’elle rédige cet ouvrage, l’auteure est confrontée à la maladie de son père et à sa décrépitude. Elle mêle ainsi ses propres peurs et expériences pour analyser le ressenti des femmes vis-à-vis de leur corps face au temps qui passe.
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Les vigilantes – Léane Alestra
Surveillées et surveillantes, ces femmes au coeur de l’extrême droite.
En s’appuyant sur des travaux fondateurs en sciences humaines et sur des références issues de la pop culture, l’auteure interroge les liens entre capitalisme, racisme et hétérosexualité normative. Elle révèle ainsi que les femmes ne se contentent pas d’adoucir ou de moderniser l’image de l’extrême droite, mais que les luttes féministes sont détournées à des fins identitaires.
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Qui a peur des vieilles ? – Marie Charrel
A travers des témoignages, des analyses historiques et sociologiques, des références culturelles et des réflexions sur son propre rapport à la vieillesse, l’auteure dénonce les stéréotypes associés aux femmes âgées ainsi que les discriminations dont elles font l’objet. Elle propose un nouveau regard sur ces femmes.
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Rouge feu – bell hooks
Récit autobiographique dans lequel l’auteure raconte son passage à l’âge adulte. Elle évoque son entrée à l’université, ses premières relations amoureuses, son engagement politique ou encore sa vocation d’écrivaine.
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La pensée straight – Monique Wittig
M. Wittig, l’une des fondatrices du Mouvement de libération des femmes, propose une analyse politique de l’hétérosexualité. Elle étudie l’aspect fondateur de la naturalité supposée de l’hétérosexualité au sein des structures de pensée, dans un souci de dépasser les catégories hommes-femmes, normatives et aliénantes.
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Une théorie féministe de la violence – Françoise Vergès
Cet essai soutient l’idée selon laquelle l’origine des violences faites aux femmes s’explique en dernière instance par la répression d’Etat et le système policier. La militante féministe soutient le démantèlement de structures inefficaces pour assurer la protection des femmes et sanctionner les agresseurs au profit d’un autre fonctionnement de la justice.
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Toutes les femmes – Anna Wheeler
« Refusez, encore et toujours, de transmettre à vos filles l’héritage amer de l’ignorance ! »
S’attaquer aux racines du patriarcat, qu’elles soient politiques, économiques ou culturelles, défendre une émancipation de toutes les femmes, sans distinction d’origine ou de classe : il est temps de rendre justice à Anna Wheeler, pionnière du féminisme radical, grâce à deux textes inédits en français – une conférence de 1829 et un article de 1833 – dont les thèmes font écho aux luttes d’aujourd’hui : racisme et misogynie ; place des femmes devant la loi ; difficulté à trouver un équilibre entre sororité et coopération entre les sexes.
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Comment s’organiser ? – Starhawk
Manuel pour l’action collectve.
Un manuel proposant divers conseils inspirés de l’expérience de l’écoféministe américaine pour participer collectivement à l’amélioration du monde. Pour chaque sujet abordé, des exercices sont proposés afin d’animer des groupes de discussion.
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Scum manifesto – Valérie Solanas
En renversant l’image de la femme comme être inférieur par nature pour l’appliquer à l’homme, l’autrice démonte la mécanique de la domination masculine.
Un pamphlet littéraire et politique, où l’humour et la provocation révèlent les rapports de force entre les sexes. Depuis sa diffusion dans les rues de New York par Valerie Solanas en 1967. SCUM Manifesto est devenu un texte culte du féminisme.
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Restons vivantes – Vandana Shiva
Cette réflexion sur le développement, l’écologie et le genre montre que le modèle occidental d’essor technologique et économique, fondé sur l’exploitation des femmes et de la nature, conduit l’humanité sur la voie de l’autodestruction. S’inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, la philosophe explore le rôle des femmes dans la création d’alternatives.
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Le conflit n’est pas une agression – Sarah Schulman
Dans cet essai, l’auteure met en avant les accusations d’agressions mobilisées pour décliner la responsabilité individuelle de chacun lors d’un conflit. Elle aborde les mécanismes de l’engrenage de la violence et décrit comment les communautés, les groupes religieux, ethniques ou nationaux tissent des liens à travers leur refus de changer leur manière de se percevoir mutuellement.