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Je suis un monstre qui vous parle – Paul B. Preciado
Rapport pour une académie de psychanalystes.
Discours tenu par le philosophe en novembre 2019 dans lequel il critique l’idéologie de la différence sexuelle prônée par les pères fondateurs de la psychanalyse devenue aujourd’hui obsolète. Il exhorte à la transformation des discours ainsi que des pratiques psychologiques et psychanalytiques afin d’élaborer une épistémologie rendant compte de la multiplicité des êtres vivants.
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Manifeste contre la normalisation gay – Alain Naze
Cet essai analyse la normalisation d’une partie de la communauté homosexuelle voulue par ses représentants et menée par l’Etat. Il s’interroge sur la pénétration des idées islamophobes et racistes dans ce groupe, sur le renoncement de la lutte homosexuelle et sur la focalisation sur la revendication du mariage.
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Ce que le monde doit aux LGTBQ+ – Vincy Thomas
Des portraits d’hommes et de femmes homosexuels, bisexuels, trans, entre autres, de l’Antiquité au XXIe siècle : Sappho, Richard Ier, Jean-Baptiste Lully, Virginia Woolf, Joséphine Baker ou encore Thomas Jolly.
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D’un monde à l’autre – Léon Salin
« Je suis un homme trans. À ma naissance, les médecins ont annoncé à mes heureux parents : « C’est une fille ! ». Ça m’a pris 20 ans pour comprendre qu’ils s’étaient trompés. »
A partir de son expérience personnelle d’homme transgenre, d’études d’experts et de témoignages, l’auteur apporte un éclairage sur la transidentité et son développement, à l’écart de l’image véhiculée par les médias. Il évoque différentes thématiques dont le sport et les jeunes.
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Devenir lionne – Wendy Delorme
Un essai mêlant enquête animalière, réflexions sociologiques et récit intime, dans lequel l’auteure s’inspire de la lionne et s’identifie à cet animal qu’elle juge noble, autonome et capable de ruse et de sororité.
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Pour un féminisme matérialiste et queer – Sophie Noyé
Dans les années 1990, féministes matérialistes et théoriciennes queers s’opposent, dénonçant les unes une démarche idéaliste centrée sur la déconstruction des subjectivités, les autres un essentialisme qui naturalise les catégories hommes-femmes. Militante, l’auteure montre qu’au-delà de la controverse, ces deux approches peuvent être articulées pour construire un féminisme radical et inclusif.
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Manifeste pour une démocratie déviante – Costanza Spina
Amours queers face au facisme.
Une réflexion personnelle, philosophique et politique sur la filiation des démocraties capitalistes avec les régimes autoritaires et comment ces systèmes ont obligé les personnes dites déviantes à s’aimer et rendre justice autrement. L’auteure définit la révolution queer comme une lutte radicale dont l’amour est l’objectif et l’expérience queer un moyen d’action.
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Ecrire à l’encre violette – Collectif
Littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours
Après des siècles d’un silence quasi-entier, plusieurs oeuvres ouvertement lesbiennes sont publiées au tout début du XXe siècle. Depuis lors, des années folles à l’après-guerre, de l’histoire militante des années 1970 à la naissance de l’édition spécialisée, jusqu’à l’effervescence du début du XXIe siècle, ce sont des centaines de textes qui disent et théorisent leur existence. Parcourant tous les genres, ils mettent en scène le lesbianisme, nomment et nourrissent une culture partagée, en réactivent la mémoire et les noms.
Né du constat d’une mémoire immense, mais enterrée, éclatée et négligée, Écrire à l’encre violette souhaite rendre compte de l’ampleur de ce dialogue lesbien : il intègre et modifie le cadre de la littérature, ouvre d’autres perspectives en bousculant ses normes.
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La volonté de changer – bell hooks
Les hommes, la masculinité et l’amour.
Un ouvrage féministe qui traite des préoccupations courantes des hommes afin de montrer à quoi pourrait ressembler une masculinité libérée. De la peur de l’intimité au malheur amoureux, en passant par l’injonction au travail, la virilité et la performance sexuelle, l’auteure met en lumière la part de sacrifice exigée des hommes par la culture patriarcale au détriment de leur vie affective.
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Comment devenir moins con en dix étapes – Quentin Delval
Un ouvrage à destination des hommes afin de les faire réfléchir sur leurs rapports aux femmes et leur faire comprendre l’importance du féminisme, de l’égalité des sexes ou du consentement.
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Le cerveau pense-t-il au masculin ? – Pascal Gygax
Les sciences cognitives sont convoquées pour analyser le lien entre masculinisation du langage et inégalités hommes-femmes. Les auteurs montrent les impacts délétères de cette masculinisation sur la perception du monde au fil des siècles, proposent des pistes pour entraîner son cerveau à lutter contre et invitent à réfléchir sur la question controversée du langage inclusif.
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Les hommes et le féminisme – Francis Dupuis-Déri
Faux amis, poseurs ou alliés ?
En tirant le bilan critique de plus d’un siècle d’expériences, l’auteur propose plusieurs pistes pour esquisser les prémices d’un féminisme au masculin. Un guide pratique à l’usage des hommes qui se veulent féministes se trouve à la fin de l’ouvrage.
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Le mythe de la virilité – Olivia Gazalé
La philosophe propose une réflexion sur la généalogie du concept de virilité en revenant sur son histoire depuis l’Antiquité grecque et ses limites dans la société contemporaine. Elle aborde la construction de la virilité à travers l’asservissement des femmes, la pédagogie ou encore la sexualité, et invite à repenser une masculinité plus équilibrée.
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En bons pères de famille – Rose Lamy
Un essai visant à déconstruire le mythe du bon père de famille, concept abstrait de droit civil, supprimé en 2014 en France, qui tend à occulter les violences sexistes pouvant avoir lieu au sein du domicile familial et à conforter un système patriarcal.
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La crise de la masculinité – Francis Dupuis-Déri
Autopsie d’un mythe tenace
Un indispensable contre la rhétorique masculinité.
Malheureux, désemparés, culpabilisés…À en croire certains, les hommes traverseraient une crise de la masculinité dans les sociétés occidentales hyper féminisées. De quoi cette prétendue « crise » est-elle le symptôme ? Dans une enquête éclairée et nécessaire, Francis Dupuis-Déri discute l’origine et la signification politique de cette rhétorique qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l’égalité entre les sexes.