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Faite de cyprine et de punaises – Lauren Delphe

CHF29.10

A Montréal, une jeune femme d’aujourd’hui cherche sa voie. Issue d’une famille trop normale, elle est tiraillée dans ses choix de vie. Elle ne sombre pas, malgré la précarité, son emploi mal rémunéré, ses amours passées (Marcela) et présentes (Octavia), son goût pour la poésie lesbienne, ses envies de sobriété et ses débordements. La narration se déploie à la deuxième personne. Premier roman.

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Description

« Tu voudrais citer Wittig, glorifier avec des mots d’amour ses cheveux étalés ses joues pâles, mais tu as peur que ta langue se laisse emporter, fourche et dise je t’aime au lieu de je te désire. Ta cyprine parle pour toi. »

De son prénom, nous saurons seulement qu’Octavia le prononce mal, avec son accent américain qui allonge les lettres muettes. Marcela l’appelait baby et les autres, les skateuses, les tatouées, le cortège de ses exes, lui ont trouvé des petits noms qui ne sont pas le sien. Pour elle-même, elle est l’Albatros « bancal sur son flanc droit », le grand oiseau dont elle fait le symbole de son handicap. Pour nous, elle restera la jeune lesbienne montréalaise que le texte tutoie, instaurant ainsi avec elle une relation immédiate, forcément intime.

Le récit aborde, crûment, tout un éventail de thèmes, du handicap à la jouissance en passant par le coming out, la dépendance amoureuse, la précarité et une certaine forme de marginalité assumée. Centrale, la sexualité est le site où cristallisent les attentes, les désirs, les souffrances de cette héroïne malgré elle, à l’unisson des espérances inquiètes de sa génération queer. Au travers des musiques qu’elle écoute, des séries qu’elle regarde en boucle sur son « cellphone », des poèmes et des livres qu’elle cite, se profile une culture féministe et lesbienne, possible planche de salut.